J’ai aussi apprécié ce concept quand je l’ai rencontré en licence dans mon cheminement estudiantin…
Beau concept qui fait assurément son effet sorti dans le fil d’une discussion ou d’un exposé. Mais à trop faire ainsi son effet on perd à coup sûr l’essentiel. Un authentique process de résilience, n’a rien d’une formule à répliquer, perd beaucoup à faire modèle ou injonction à être.
Il opère en général à bas bruit et plus souvent qu’on ne le croit… Quand il fait son œuvre, il se donne rarement à voir et quand on peut en témoigner, il est déjà pour grande part passé. Il dit d’abord un parcours singulier des épreuves traversées à sa manière, avec des significations faisant facteurs et ressources inédites. Ce n’est pas tant l’apologie de l’épreuve pour devenir; bien que le narratif après-coup puisse, dans une certaine mesure, s’y prêter.
La résilience n’est pas cet élan de force magique qui rend invulnérable son agent; des résilients on en croise sans doute tous les jours qui luttent seuls et en vain…
Gardons nous alors de jouer les gourous bons marchés d’un concept dont des usages peuvent de plus en plus rebuter, édifier voire prêter à sourire…
S. Raymond Aïgba