Le veau d’Erickson, en référence à l’inclassable psychothérapeute étasunien Milton H. Erickson (1901-1980), illustre bien la portée résolutive des paradoxes dans certaines situations, à priori, sans issues.
Le bon sens nous permet de nous tirer, la plupart du temps, des situations personnelles et relationnelles difficiles. Mais certaines fois, le bon sens, investi et mainte fois utilisé, ne marche pas.
Tentez alors le paradoxe ou la provocation ! Nous disent les tenants de l’école de Palo Alto.
Ils en illustrent le principe avec l’image du veau d’Erickson comme suit: pour faire rentrer un veau dans une étable il suffit, en général, de tirer la bête par son collier dans la direction souhaitée. Mais si la bête vient à résister, elle pourrait bien mettre autant de résistance à freiner son avancée que le tracteur tirera dans son sens à lui. Dans un tel cas de figure, le mieux à faire pourrait être de passer par derrière la bête et la tirer par la queue.
L’image ne reste cependant, et ici précisément, qu’une image; en rien une méthode standard valable hors intelligence des singularités des situations et contextes.
S. Raymond Aïgba