En 2013, David Graeber pointe une réalité morbide et en plein essor du capitalisme moderne ; le phénomène des jobs à la con (vous en trouverez une traduction ici) . Jobs auxquels l’on peut être grassement payé à être inutile à la société sinon à lui nuire. Pour Graeber, un job à la con n’est pas équivalent à « un travail de m… » Le travail de m… est un travail ingrat, souvent déconsidéré socialement et payé une misère. Sauf qu’il est utile et cela change tout pour ce qui compte ici : le sens accordé à son propre travail ! De ce point de vue, le job à la con c’est pire ! Celui qui est employé à un job à la con, est souvent assez cultivé et lucide pour voir l’inanité de ce à quoi est utilisée sont intelligence et de manière quasi-inhumaine. Certains choisissent de jouer la tragi-comédie, d’autres choisissent d’y mettre fin sitôt qu’ils le peuvent. D’un point de vue psychologique personne n’en sort sain et sauf.
S. Raymond Aïgba